Way to go…
Mes Aventures Californiennes continuent, même si ce blog a plus que tendance à s’endormir, comme notre Monsieur lapin !
L’Amérique est le paradis du bénévolat et des "community service"… ici, il faut en permanence donner de son temps et rendre des services à sa communauté, à son quartier, à son école, à son église, à son club de sport…etc. Les Américains ont en effet un sens très (trop ?) aigu du bénévolat… Un peu trop parfois !
A l’école déjà, les parents se doivent de participer. Et oui, si en France on ne doit pas dépasser le portail, ici on vous demandera au contraire d’être très présents dans la classe et dans les activités de l’école. En début d’année, chaque parent s'inscrit pour être volontaire environ deux heures par semaine et par enfant au minimum. Je connais des mamans qui payent une nounou pour garder le petit dernier, pendant qu’elles sont volontaires dans la classe des plus grands ! Et pour quoi faire ? corriger les devoirs, trier les papiers, préparer le travail et les activités des enfants….assister le professeur, en quelque sorte.
Egalement, les parents participent activement au PTA (Parent Teacher Association) sorte de comité de parents d’élèves, mais complètement apolitique. Lors des réunions quasi-hebdomadaires on vous encouragera à mettre en place des activités diverses au sein de l’école avec d’autres parents : du genre jog-a-thon, teacher appréciation week, colonial day, ice cream social, red ribbon week, walk to school day, school talent show, pancake breakfast, family fun night…. Et chaque semaine, il y a quelque chose au programme !
Je dois vous avouer que je ne suis pas de celles qui participent le plus, même si tout de même, je donne au minimum 3 heures de mon temps à l’école chaque semaine. Si l’idée de participer activement dans l’école de mes enfants me séduisait au début, je trouve aujourd’hui que c’est relativement lourd et que finalement je préférais, quand, en France, l’école fonctionnait sans moi, c’était nettement plus confortable ;)
En dehors de l'école, c'est pareil, si on inscrit ses enfants dans un club de sport, on devra choisir dans quel domaine on sera bénévole. Je choisis toujours le bar…c'est certes le plus amusant et il n'y a que deux permanences par saison !
Le bénévolat ne concerne pas que les parents, les enfants doivent aussi dès leur plus jeune âge rendre gratuitement des services à leur communauté. Ici, on les appelle les « community services ». Ils sont quasi-obligatoires, dès l'âge de 12 ans car ils permettent de gagner des « community service hours », c’est-à-dire de collecter un nombre d’heures de volontariat qui sera noté dans le dossier scolaire, au même titre que les notes scolaires. Que ce soit pour entrer en high school(lycée), pour être diplômé, pour avoir un « A » dans certaine matière et surtout pour poursuivre des études universitaires, il faudra collecter ses heures...
UCLA - University of California, Los Angeles
Pour l’examen d’entrée à UCLA (l’Université renommée de Los Angeles) il faudra présenter non seulement un GPA de 4.0 (ie avoir des A partout), mais aussi effectuer des travaux communautaires, pouvant aller jusqu'à 1 00 heures par an !!!. Il faut savoir qu’entre deux bons élèves, on choisira celui qui a fait le plus de bénévolat. Le type de « community service » est aussi important, car ce n’est pas seulement la quantité d’heures qui est importante, mais aussi ce qu’on a fait.
Le leadership dans un club est extrêmement valorisé, mais tout peut-être valorisé : ramasser les ordures sur la plage, assister le coach dans un club de sport, nettoyer les routes, les parcs…, collecter des vêtements, de la nourriture ou des meubles pour les œuvres de charité, s'impliquer dans l’habitat pour l'humanité, aider les personnes âgées, les pompiers ou la police, Aider une bibliothèque locale, donner des cours de soutien dans la matière où l’on excelle, faire du bénévolat à la Société protectrice des animaux…tout est possible !
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Même les célébrités s'y mettent. ici Lauren Conrad !

Tristan mon aîné, de 18 ans, a dernièrement passé tout un week-end à peindre une maison pour des mamans isolées, à réparer une église sur la base militaire des « Marines », a rendre visite à des vétérans dans un hôpital militaire…A l’école Théo, 10 ans, donne son temps trois fois par semaine à des enfants ayant des problèmes psychologiques ou physiques. Au lieu d’aller en récréation et de déjeuner, il va dans la classe de ses « buddies » et les aide à travailler. Une école de vie encore...
Les enfants peuvent récoltent aussi des fonds pour des causes diverses…Vous avez sûrement vu dans les séries américaines les "lemonade stands" qui s’installent le week-end au coin des rues… ça fait partie des clichés américains… Et bien sachez que la plupart du temps, les enfants font cela, non pas pour gagner de l’argent de poche, mais pour récolter de l’argent pour une action précise.
Ici, il y a d’ailleurs une organisation qui gère ses stands de limonades et cookies au sein des écoles. Cette association « Team kids » dit avoir pour objectif : "de rendre responsable les enfants en leur permettant de faire des choix positifs dans leur propre vie tout en donnant aux autres, de les encourager à devenir de bons citoyens et de devenir les leaders et les philanthropes de demain. Tout un programme n'est-ce pas ?. Le slogan de l’association : Team kids, Empowering America’s future…". Ca laisse rêveur, non ?
Alors qu'est-ce que je pense des community services ou du bénévolat à tout vent ? Et bien, évidemment je trouve ça formidable de se sentir responsable de la société dans laquelle on vit, formidable de savoir que l'on peut agir. Mais comme je le disais au début, je ne suis pas de celles qui participent le plus. Pourquoi ? tout simplement parce que la société américaine est presque envahissante. Il faut toujours s'impliquer, il faut toujours faire quelque chose, il y a ici une sorte de course perpétuelle, voire une compétition dans l'action perpétuelle. L'an dernier, j'ai vraiment ressenti que je donnais trop et que je manquais de moments, rien que pour moi ou pour ma famille ou mes amis proches. La société américaine est une société de consommation à tous les niveaux...et je crois que nous, Français vivant à l'étranger, ne sommes pas forcément prêts à vivre comme ça. Nous aimons prendre le temps de réfléchir, de lire, de manger... ou tout simplement d'apprécier le temps qui passe.
Alors aujourd'hui, je préfère être une Française, avec une American touch... et je trouve que c'est une position qui me va parfaitement. Je ne renie pas qui je suis et je continue à m'enrichir de tout ce qui m'entoure ici...
Welcome to the Cotillion !
Ces derniers temps, il a fait chaud, trop chaud et l’on a avoisiné les 45° C, puis il a plu, trop plu, drôle d'automne dans une Californie du sud, où justement le climat n'est jamais trop chaud, jamais froid et toujours avec un ciel bleu...
Mais je voulais vous parler d’autre chose, je voulais vous parler du Cotillion (Prononcez \kō-ˈtil-yən\) où Théo est allé dernièrement. Des cotillions qui n’ont rien à voir avec les serpentins et les confettis du nouvel an en France…
Le Cotillion made in USA, est une organisation vieille de cent ans qui enseigne les bonnes manières et les convenances sociales aux garçons et filles de 9 à 14 ans, lors d’un bal social, type bal des débutantes. En France, nous avons les guides du savoir-vivre de Nadine de Rothschild, ou tout simplement nos parents, ici il y a les Cotillions. Le Cotillion est très présent dans le sud des Etats-Unis.
Si les Californiens sont très, très cools et très à l'aise socialement, ils manquent parfois de respect et de bonnes manières. Ils sont même parfois complétement sans gêne, ce qui est à vous est à eux… Parfois ça m’agace, mais en même temps, j’avoue aimer cette relation directe sans chichi, cette aisance sociale à dix mille lieux de notre réserve française. Par contre, les enfants, eux manquent sacrèment d'éducation. Si vous saviez le nombre de fois où je dois insister pour que les copains de mes enfants me disent « bonjour » en entrant dans la maison ou encore « merci ».
Il faut dire que les parents d'aujour'dhui, qui ont entre 30 et 40 ans, ont reçu une éducation permissives de la part de parents qui vivaient en pleine vague californienne hippie. Et donc aujourd’hui, cette génération de parents se retrouvent avec des enfants totalitaires et pas très respectueux de leurs parents…Ces trentenaires/quadragénaires californiens se disent qu’il serait peut-être temps de redonner quelques règles d'éducation à ces enfants rois…
Les Cotillions sont donc des lieux parfaits pour les parents qui veulent que l'on inculque à leurs chérubins des valeurs perdues (ou inconnues). Entrer dans un Cotillon n'est pas facile, il vous faut connaître quelqu'un pour y être invité. La plupart sont formés par des comités locaux qui maintiennent un équilibre entre garçons et filles. Pour ma part, j’ai reçu une invitation par le biais des parents d’élèves de l’école de mon fils. Les cotillons ont lieu une fois par mois, huit à dix fois par an, dans un hôtel luxueux. Pour l’occasion, les filles doivent porter des gants blancs et une robe habillée, dont les épaules restent couvertes. Les garçons, quant à eux, portent un costume foncé, des chaussures foncées, une chemise et une cravate. Un cotillion dure environ trois heures. Un maître et une maîtresse de bal apprennent alors aux enfants à se présenter à l’autre, à se saluer, à se regarder dans les yeux, à inviter sa cavalière, à s’asseoir dans un fauteuil, à se rendre à un buffet, à servir sa compagne, à la débarrasser, à faire la conversation, à la remercier… et bien sûr à danser. Le prix de tout ça : 400 dollars pour 6 rencontres.
Apprendre les règles du savoir-vivre peut paraître non seulement ringard mais surtout ennuyeux, mais pas du tout, n’oublions pas que nous sommes aux US et que donc tout doit être « fun »…
Au fait, pourquoi appelle-t-on cela des Cotillions… Comme je l’ai dit, quand on m’a dit que ces lieux s’appelaient cotillion, j’ai un peu souri en pensant que les Américains utilisaient une fois encore maladroitement et par snobisme, un terme français. En fait, c’était moi l’inculte, puisque le sens premier de cotillion était le nom donné aux danses de salon au XVIIIe siècle en France. Et oui, le cotillion était une figure de contredanse à quatre ou à huit personnes qui marquait joyeusement la fin d'un bal privé. C’était à l’époque un moyen de se présenter à différents partenaires et de rencontrer l’élu de son cœur…
Si nous Français connaissons déjà parfaitement les bonnes manières, alors pourquoi y ai-je inscrit mon fils. En fait, je me suis rendue compte que ce qui était important dans ces groupes ce n’était pas tant ce que l’on y apprenait mais ceux avec qui on l'apprenait ; Il est important pour bien s’intégrer socialement dans la société américaine de participer à ces types de rassemblement communautaires et culturels ; je m’explique l’Américain est tout sauf individualiste, il a toujours besoin d’appartenir à un groupe, toujours besoin de faire des choses avec des pairs : à l’église, dans une équipe de sport, avec d’autres mamans, des bénévoles....
Cette culture du groupe commence dans les petites classes où l’on se doit de participer à des activités sportives et culturelles ou tout simplement sociales. Le cotillion fait partie de ses organisations indispensables.
Quand nous sommes arrivés, mon fils aîné Tristan avait 14 ans. Il est donc entré en « High school » et s’est mis à côtoyer des « teenagers » qui se connaissaient par le biais de groupes divers depuis leur plus tendre enfance : église, sport, boys and girls scouts, YMCA, Cotillons… Il a donc été un peu difficile pour mon fils de comprendre le fonctionnement des relations sociales, et parfois même de s’intégrer … En plagiant Simone de Beauvoir, je dirais qu’on ne naît pas Américains, on le devient…
Alors si j’ai inscrit Theo aux Cotillions, comme dans d'autres groupes, ce n’est pas toujours parce que je trouve ces groupes utiles, mais parce que je veux que mes enfants ne se sentent pas différents des autres. Une différence que je ressens, une différence que mon aîné ressent aussi parfois… Oui ce n’est pas facile d’immigrer, pas facile de s’épanouir ici sans avoir le complexe de l’immigrant. Il faut réussir à apprendre à ses enfants la richesse d’avoir une double culture et de l'utiliser habilement ; Je fais partie de la première génération immigrante, l’intégration ne sera pas vraiment totale pour moi, à cause de la langue déjà mais aussi de la culture…mais pour mes deux derniers, déjà tellement américains, mon souci sera plutô de préserver leurs racines françaises… Tout un travail aussi !
Wow! where did that summer go!!!
Ce fut un été particulier et mouvementé...
Tout d'abord, un voyage en France en Juillet où nous n'étions pas retournés depuis 3 ans...
Déjeuner, rire, se rappeller le bon temps avec les vraies copines de la là-bas ! Tellement bon d'avoir la même langue, le même passé...
...Revoir la famille et mon papa en bonne santé il y a trois ans et aujourd'hui atteint de cette fichue maladie d'Alzheimer... Retrouvailles, émotion, joie, tourisme... J'en suis revenue toute différente, un peu mélancolique...
Nous avons vendu notre maison en France, nous avons tourné une page et décidé d'acheter une maison ici, en Californie, à deux pas de celle que nous louions depuis 4 ans.
Une maison en travaux depuis deux mois...no comment ;-)...
... mais qui je l'espère ressemblera vite à ce mélange de French Style et de Californian Beach Cottage...

Nous avons aussi fait le tri de tout ce que nous avions laissé en France en garde-meuble.. Un choix draconien, à l'aveuglette parmi des caisses énormes et anonymes. Un sentiment d'abandonner beaucoup de souvenirs...On ne peut pas tout emmener, il a fallu une fois de plus choisir...
Nous sommes aussi au beau milieu du processus d'obtention de la fameuse "greencard", après quatre années de visa.... Mille et un papiers à remplir. Mille et un examens à passer...et attendre, toujours attendre...
Les enfants ont repris l'école, Apolline en 1st grade, Théo en 5th et...Tristan au college...Quant à moi je continue à enseigner le français à des adultes dans mon école de langues et à des adolescents à l'école française. Je l'avoue je me pose bien des questions depuis cet été. Nous avons vécu quatre années dans le "provisoire". Quatre années où l'on ne savait pas trop si nous allions rester ici. Maintenant que le choix est fait, c'est comme si la vie prenait un nouveau tournant. Pendant quatre ans, nous n'étions ici que des "expatriés", un pied en France, un pied aux US. Et finalement c'était une position assez agréable où l'on ne s'impplique ni d'un côté ni de l'autre. Maintenant, je vois l'avenir et mes relations avec les autres différemment. J'avoue, tout ça me donne un peu le vertige. Mais je vais reprendre le fil de mon blog, avec probablement des mots différents et une vision différente. A suivre...
4th of July Celebration...
....6:30 a.m.:10K Run
8:30 a.m.:Kid's Run
10:00 a.m.:Wheels on Parade
12:00 p.m:Carnival
3:00 p.m.:Block Party
9:00 p.m.:Firework...
Graduation's day!
C'est la première fois, alors ça compte. Et plus encore pour les "émigrants Français" que nous sommes. J’avoue que je ne me sentais pas vraiment à ma place ce jour-là, j’avais un peu l’impression de débarquer d'une autre planète ou de me retrouver une fois de plus au beau milieu d’un épisode de "High School Musical". Pourtant... Voilà, ça y est Tristan ...is graduate from High School et se prépare à entrer au Collège en septembre. Suis-je fière ? Je ne sais pas trop : un drôle de sentiment. Si en France, on bachote en Terminale pour obtenir son bac, ici pas d'examen à passer. L’année de Senior est plus une année de "party" que de travail. Pour être « graduate from High school », il faut obtenir une note moyenne dans l'ensemble des classes durant quatre années. Bref si on travaille normalement tout au long des quatres années, on obtiendra son diplôme, et si on travaille vraiment beaucoup, on peut espérer être honorablement « graduate with Honors ». Quand on est "senior", notre équivalent "terminale", on parle de la « graduation » toute l'année. Ce n'est pas tant la remise du diplôme qui attire, mais plutôt le port de la fameuse "gown" et du "hat" aux couleurs de l'école que l’on reçoit solennellement la veille de la cérémonie. Une fierté partagée par les étudiants et la famille. La cérémonie de remise des diplômes que l'on appelle "Commencement" (tiens, encore un mot français !!!) est une cérémonie très traditionnelle et parfaitement orchestrée. Pour l’occasion, tout le monde se rassemble dans un grand stade. L'on commence par la procession des professeurs en noir et des élèves en "cap & gown" rouge, accompagné par l'orchestre de l'école. Puis, place au traditionnel "hymne national", debout et main sur le coeur, puis le "Graduation speech" déclaré par l’étudiant Président des seniors. Ensuite commence l'interminable remise des diplômes. Après beaucoup d'attente, chacun monte sur scène, entend son nom prononcé par le speaker, entend les applaudissements des amis, serre les mains puis reçoit un diplôme encadré à l'intérieur d'un porte-documents en cuir. Quant on est enfin gradué, chacun tourne le "tassel" de son chapeau à droite, montrant que l'on est diplômé et enfin on lance traditionnellement son chapeau en l'air, avant de rejoindre la famille pour les photos... Le soir, les étudiants se retrouvent dans une « graduation night », une soirée d'enfer préparée spécialement par l'école et qui dure de 20 heures jusqu'au lendemain matin à 5 heures... Les jours suivants, la fête continuera avec les « graduation party » un peu partout... Bref ici le diplôme on le fête et je me demande maintenant pourquoi nos diplômes en France, souvent durement gagnés, ne méritent-ils pas d’aussi grandes cérémonies. J'avoue que pour une fois je me demande pourquoi la France n’est pas plus traditionnelle.